La tête de chat 3358 m (aiguille septentrionale d’Arves)
2 mecs motivés de faire de l’alpinisme mixte en octobre.Les 2 mêmes que pour l’aiguille de la Vanoise (oui ça sent la fin de la saison) :
Greg et Sam
On va vous expliquer pourquoi il faut faire les aiguilles d’Arves même à la mi-octobre !
L’objectif était l’aiguille Dibona dans les Ecrins. Le refuge du Soreiller (et ses 81 places) a fait le plein rapidement. Celui-ci fermant ce week-end là (12-13 octobre) tout Grenoble a du s’y donner rendez-vous. N’aimant pas attendre un éventuel désistement nous nous sommes orientés vers les aiguilles d’Arves et le refuge éponyme.
Rendez-vous à Montmélian pour les 2 comparses destination la Maurienne. Après avoir pique-niqués du côté du col du Télégraphe (1566m), nous arrivons à destination (parking de Bonnenuit au dessus de Valloire). On se prépare, s’équipe très rapidement et prenons le chemin du refuge.
Il fait bon et beau et même si nous semblons prendre notre temps nous progressons très rapidement. Trop ? Nous faisons donc une petite pause juste avant « le mauvais pas » et arrivons, malgré tout, de bonne heure au refuge. Il n’y a que 600 m de D+ et 4,5 kms pour aller au refuge.
A cette saison et avec cette fréquentation (très peu de monde) l’endroit est très agréable !
Nous prendrons tout notre temps au refuge.
Il y a du gaz et des équipements de cuisson ainsi que de la vaisselle.
A notre disposition du thé, du café, de la lecture, …
Le tout pour seulement 8 € / personne (enfin 10 car pas de monnaie ! ^^) qui correspond au prix hors gardiennage.
Un grand merci aux gardiens !
Nous avons montés des bières (et des cacahuètes) et prenons notre apéro tout en sympathisant avec 3 membres du CAF de Chambéry qui mettront en route le chauffage (poêle à bois).
Puis vient l’heure du repas. Le traditionnel pâtes (coquillettes) sauce forestière saupoudré de parmesan a décidément un autre goût là-haut !
Surtout quand celui-ci est accompagné d’un côtes du Rhône (lui aussi monté au refuge !).
Enfin lorsqu’il s’agit d’aller aux toilettes (sèches situées à 50 m en contrebas) de nuit et avec la frontale , l’instant (malgré l’objet de cette descente ^^) devient quasiment magique avec une pleine lune et les étoiles illuminant le ciel, mettant en évidence les sommets, comme l’aiguille d’Argentière (3237 m), de la plus belle des manières.
Lever à 6h30, petit déjeuner dans la foulée et nous attendons qu’il fasse jour pour partir. Ce départ se fera à 7h20. Le jour se lève découvrant les montagnes nous entourant. Nous progressons rapidement en suivant le sentier de rando (menant à la combe des aiguilles d’Arves et contournant l’aiguille de l’épaisseur). Cela se complique lors de la progression plutôt raide menant au col. La neige est très présente.
Nous atteignons le col en moins de 2 heures et nous nous équipons (casque et harnais) au pied du couloir Est.
Le couloir (même assez raide et en neige plutôt dure) est remonté sans trop de difficulté. Et là, la blague …
Le topo de CampToCamp parle d’1 vire à « suivre sur 200m au nord » .
En fait il fallait lire 50 m ! Nous avons donc continué de suivre cette vire sur ces fameux 200 m et avons effectué une « variante » de l’ascension.
Progression sur des dalles assez raides, humides par endroit et où il est impossible de se protéger !
Devons nous rappeler le concept de « tuches à la montagne » ? Là ça aura été malgré nous ! Le topo de CampToCamp vient de subir 1 modification au passage.
Après quelques péripéties sur l’itinéraire (nous avons failli partir sur l’ascension du sommet nord, qui n’est pas du même acabit !) nous arrivons vers 11h au sommet. Il fait beau et bon, la vue est somptueuse (sommets des Ecrins à portée de vue).
Nous redescendons par le même itinéraire (forcément nous pensions suivre la voie normale !) en faisant très attention sur les dalles. Quelques glissades et quelques (petite) frayeurs.
1 rappel sera tiré pour nous faciliter cette descente. C’est bien mais c’est peu !
Au col nous nous retrouvons en tee-shirt (à + de 3100 m !)
Le retour semble toujours long et ce sentier, contournant l’aiguille de l’épaisseur, interminable. Mais bon … la course a été belle et cette météo automnale si agréable !
Arrivée au refuge aux alentours de 14h. Nous faisons sécher nos affaires, discutons avec les 3 sympathiques membres du CAF de Chambéry qui ont fait l’aiguille l’épaisseur et nous préparons le repas (le même que la veille ! Un vrai bonheur !).
Nous partons du refuge à 15h15 et arrivons à 16h30 au parking.
On cherchera, en vain, un bar à Saint-Michel de Maurienne sur la route du retour.
C’est finalement à Montmélian au Montmeil café (bar PMU tenu par un supporter de l’AS Saint-Etienne !) que l’on fêtera cette ascension !
Sortie très originale préparée sur le tard et qui nous a offert encore une fois bien du plaisir !
Pensez donc à la montagne l’automne :
Nous étions 2 alpinistes sur cette trinité des aiguilles d’Arves loin de la foule et de la montagne consumériste : un régal !
En bref :
jour 1 : départ du parking de Bonnenuit à Valloire (Savoie – France), et nuit au refuge (d’hiver) des aiguilles d’Arves – 2260 m
D+ 600 m
Jour 2 : Ascension de la tête de chat (aiguille septentrionale d’Arves) – 3358 m
D+ 1100 m
D- 1700 m
>>Consulter le topo de la course « Aiguille Septentrionale d’Arves (ou Tête de Chat) : Versant SW »
Voir l’album photos (merci à Greg et à Sam)
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